Pour Marc Andre Lagrange(International Crisis Group), les chefs coutumiers de Bafulero sont des faiseurs des guerres et semeurs des troubles dans le Sud-Kivu
Pour Marc Andre
Lagrange(International Crisis Group), les chefs coutumiers de Bafulero sont des faiseurs des guerres et
semeurs des troubles dans le Sud-Kivu. Ils ont créée des milices d’autodéfense,
d’après Lagrange. Ces milices, composées des Mai-Mai et ex-membres du mouvement
rebelle RCD, au lieu de défendre la population, ils se sont mises à terroriser
la même population.
“ Ils sont passés
du protecteur de la population au prédateur”, a il déclaré dans son brillant exposé
en demandant une attention particulière à l’ Union Européenne pour parer à
cette situation plus que catastrophique.
Qu’est –ce que le
parlement Européen a à voir avec les Bafulero de Lagrange? Quand le congolais se
soucie de plus de 6 millions des morts tombés pendant toutes ces invasions par
des armées étrangères au Congo, peut-on
se permettre de ridiculiser tout un peuple en réduisant le conflit du Congo aux
chefs coutumiers de Bafulero?
Marc Andre
Lagrange est un célèbre analyste de la situation politique congolaise de l’
International Crisis Group (ICG). Il fût l’un des membres du panel dans la deuxième
partie du débat organisé par le parlement européen le lundi 3 juin2013 au sein
même du parlement européen à Bruxelles.
Ce débat fait
parti d’une série des consultations qui va aboutir à l’élaboration d’une
directive ou législative qui pourrait réguler les minerais en provenance des
zones de conflit comme le Congo. La question est de savoir si l’ Union Européenne
doit-elle avoir elle aussi une législative à l’ instar de Dodd Franck Act,
cette loi américaine qui exige aux entreprises américaines de prouver que les
minerais du Congo ne sont pas dans leur produits.
Le débat
permettait aussi à l’assistance à saisir le contexte politico-militaire de ce
pays.
L’initiative de
ce débat est venue de madame Judith Sergentini, néerlandaise et membre du
parlement Européen qui a ouvert et clôturé la journée.
Avec Freddy
Mulumba, journaliste du journal Le Potentiel, nous l’avons visité en avril
dernier pour parler de la situation actuelle qui prévaut au Congo.
D’ autres membres
du panel étaient: professeur Ferdinant Muhigirwa Rusembuka directeur de Arrupe
Research and Training centre(Lubumbashi) et monsieur Guus Houttuin conseiller
du Commerce et Business et coordonnateur de Europen External Action
Service(EEAS).
A ma question de savoir si vraiment cette histoire de Bafulero avait sa place dans ce débat alors que le citoyen européen est confronté par les images atroces des femmes violées et le M23 qui s’érige en maître à l’est du Congo, le célèbre expert du Congo, Lagrande, a préféré me rappeler qu’il est bien spécialiste du Congo et que ce débat n’a rien a voir avec le M23 qui, lui, est actif dans le Nod-Kivu. ‘C’est une question qui n’est pas à l’ordre du jour. Nous parlons ici du Sud-Kivu’.
Désormais tous
les Congolais qui se font des soucis sur leur pays, devraient comprendre que le
problème du Congo n’est pas le M23 moins encore l’invasion de leur pays par des
troupes étrangères car cette question n’est pas à l’ordre du jour, mais plutôt
les chefs coutumiers Bafulero et leurs milices qui sont devenus des prédateurs
à éliminer.
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